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Réflexion autocritique. Autocrítica FRA ESP

Réflexion autocritique. Autocrítica FRA ESP
Publicado hace 3 días.

Militants de la cause palestinienne. Activistas causa palestina

FRANÇAIS

Réflexion autocritique aux militants de la cause palestinienne

Daniel Vanhove

08.04.25

Après l’accord de cessez-le-feu arraché mi-janvier par l’inébranlable résistance de Gaza à ses bourreaux américano-israéliens, ont fleuri un peu partout des titres célébrant la ‘victoire’ de la résistance contre l’agresseur sioniste. Et, même précaire, c’en était une, particulièrement pour ceux qui n’ont d’autre lieu de vie pour leur famille, encagés depuis près de 18 ans, sans que le monde ne prenne les mesures politiques pour sanctionner le régime d’apartheid néo-nazi sioniste. L’on a pu se réjouir avec eux de ce calme relatif revenu après le déferlement de violences et de barbaries génocidaires depuis le 08 octobre 2023.

Mais depuis, qu’en est-il réellement? De quelle ‘victoire’ est-il question? Dans quelques années, les historiens qui se pencheront sur cet épouvantable épisode d’une Nakba palestinienne sans fin, utiliseront-ils la même sémantique de ‘victoire’ pour qualifier cette trêve fragile, violée à maintes reprises par la soldatesque sioniste, avant d’être trahie quelques semaines plus tard, comme il fallait s’y attendre, et en plein mois de ramadan, de surcroît? Une fois le côté émotionnel passé, examinons cette ‘victoire’ avec quelque recul.

Certes, toute ‘victoire’ contre un régime d’occupation est horriblement sanglante. Pour ce que nous en savons, l’histoire sombre de l’humanité en témoigne: l’addition payée par les colonisés pour se libérer de leur occupant est épouvantable. Et dans le cas présent, documenté comme jamais, la réalité est accablante: des centaines de milliers de victimes palestiniennes dont une majorité de femmes et d’enfants y ont déjà laissé leurs vies. Un rapport alarmant du ministère de la Santé palestinien, dénombre plus de 38.000 orphelins. (https://oumma.com/gaza-plus-de-38-000-enfants-palestiniens-sont-devenus-orphelins/). Près de 90% des bâtiments de la bande de Gaza ont été impactés par les bombardements israéliens, quand ils n’ont pas été réduits en gravats. Le fragile tissu économique déjà privé de quantité de produits interdits par ‘Israël’ est en ruine. Le chômage a explosé. Les terres agricoles sont contaminées par l’usage massif (et interdit) d’uranium appauvri des bombardements. L’état de dévastation généralisée de ce ‘camp concentrationnaire’ que je dénonçais déjà il y a près de 20 ans («La Démocratie Mensonge» – 2008  – Ed. M. Pietteur) malgré les protestations de certains militants jugeant inadéquat l’usage de tels mots, pourtant devenu depuis ‘d’extermination’, confirme l’impossibilité d’y vivre décemment.

Voici le témoignage d’un frère palestinien en provenance de Gaza, lors du cessez-le-feu: «Le Cessez-le feu est entré en vigueur le 19 janvier 2025 et rien n’a changé pour les Palestiniens de Gaza. Les drones sillonnent le ciel de Gaza nuit et jour, on ne sort pas dans la rue après 19h, il fait froid la nuit dans les maisons éventrées.

La situation humanitaire et sanitaire reste dramatique. Il n’y a rien. Ni hôpitaux, ni centres médicaux, ni médecins, ni médicaments. Si les citoyens ne meurent plus sous les bombardements, ils continuent de mourir de manque de soin et d’eau potable. L’aide humanitaire internationale ne peut faire face à la demande.

Le retour massif de 500.000 Palestiniens déplacés jusqu’à présent pose de graves problèmes logistiques. Les camions d’aide n’entrent qu’au compte-gouttes dans le nord de la bande de Gaza. C’est toujours la pénurie pour beaucoup de produits alimentaires comme la viande, les légumes et les fruits. (A ce jour, plus aucun camion n’entre, tous les passages sont fermés et les bombardements massifs ont repris-ndlr)

Les personnes déplacées qui reviennent et cherchent leurs maisons n’ont souvent plus rien et sont sous le choc de ce qu’elles voient, choc qui sera très long à guérir. Les services municipaux essaient de réparer les routes mais c’est très difficile parce que les réseaux d’eau, d’électricité, les canalisations, tout est détruit, sans parler du manque de moyens. Les voitures ne peuvent pas rouler sur les routes défoncées, il y a des tonnes de gravats à déblayer.» – Ziad Medoukh –

Ainsi, la bande de Gaza est, au sens premier du terme, rendue inhabitable; le Liban est, depuis la décapitation des hauts dirigeants du Hezbollah, envahi par le même régime terroriste israélien sans résistance ferme de son nouveau gouvernement, et il est même évoqué une guerre possible entre l’armée libanaise et le Hezbollah; la Syrie est éclatée et dirigée par un groupe désigné comme ‘terroriste’ à qui les occidentaux déroulent le tapis rouge; l’Iran est menacé de toutes parts et redoute une intervention prochaine à grande échelle contre le pays (https://avia-pro.fr/news/izrail-i-ssha-gotovyatsya-atakovat-iran-letom); le Yémen est régulièrement bombardé par la coalition des Etats-unis, de la Grande-Bretagne et toujours le même  ‘Israël’. Et cerise sur le gâteau, le nouveau locataire de la Maison Blanche, présenté comme ‘homme de paix’ par les plus niais, a accepté la livraison de milliers de bombes d’environ 1 tonne chacune, alors qu’il avait décrété l’arrêt de toute aide extérieure pendant 90 jours; a bombardé le Yémen à près de 100 reprises; menace ouvertement les installations nucléaires civiles de l’Iran; et n’a aucun problème à soutenir l’organisation de la famine contre plus de 2 millions de Palestiniens. Et dans la foulée, il presse la Jordanie, l’Egypte et d’autres nations arabes à se préparer à l’accueil de Palestiniens qu’il veut contraindre à l’exil pour nettoyer la terre… au profit de projets américano-israéliens! (https://qudsnen.co/to-clean-out-gaza-trump-calls-on-arab-nations-to-accept-more-palestinian-refugees/)

Des voix palestiniennes elles-mêmes commencent à se demander comment vivre dans un tel champ de ruines? Comment les jeunes pourront-ils reprendre leurs études quand la plupart des établissements scolaires n’existent plus? Comment les gens pourront-ils se soigner quand la majorité des hôpitaux ont été détruits? Comment la population exsangue pourra-t-elle se relever d’une telle épuration ethnique? Après les communiqués triomphants, la réalité, comme toujours, reprend ses droits et, des citoyens qui ont tout perdu, demandent: et maintenant, que fait-on? Comme l’écrit Rami Abu Jamous, le fondateur de Gaza-Press: «Nous sommes dans une période de non-vie. Et je crois que le prix de la libération des prisonniers palestiniens était très élevé. Chacun considère qu’il a gagné. Mais moi je peux vous dire que le grand perdant, c’est la population de Gaza, et la Palestine en général.»

(https://orientxxi.info/dossiers-et-series/et-ce-fut-une-fete,7958)

Le travail d’autocritique est toujours difficile. Mais nous ne pouvons nous en délester. Voilà des décennies que nous militons, écrivons, informons, avertissons, remuons autour de nous pour mettre en garde et prévenir de ce qui risquait de se produire à l’encontre des Palestiniens, et nous ne sommes pas parvenus à transformer l’essai. Malheureusement, le pire est advenu. Et se poursuit chaque jour sous nos yeux incrédules, qui ne peuvent que pleurer de voir nos promesses de soutenir nos frères et sœurs palestiniens réduites à néant, n’être pas prises en compte par les autorités de nos Etats qui continuent à entretenir des relations avec un régime génocidaire, sans sourciller. S’autorisant même aujourd’hui à arrêter des citoyens pour simple prise de position en faveur de la Palestine et de son peuple résistant dans l’agonie.

Face à la perspective d’une situation toujours plus grave en Palestine – et qui s’étend maintenant à tout le Levant – ne faudrait-il pas commencer à s’interroger sur nos méthodes? Ne faudrait-il pas, plus qu’auparavant, alerter et expliquer que, loin d’une ‘victoire’ acquise, cette trêve n’était qu’une occasion pour le régime terroriste israélien de se réorganiser et de se réarmer grâce à la nouvelle administration Trump, avant de nouvelles interventions? A lire les déclarations de B. Netanyahu et ses appuis, n’est-il pas urgent de redoubler de prudence, d’anticiper et de considérer s’il n’est pas d’autres formes d’actions? (Netanyahu Announces Intention to Violate Ceasefire Deal, Blocks Return of Displaced Gazans to the North, Quds, 25 janvier 2025). Ne faut-il pas envisager de changer de braquet? ’’On fait ce qu’on peut’’, me dira-t-on. Mais, la question n’est-elle pas plutôt: vu la gravité des faits, le fait-on bien? Les formes sont-elles encore les bonnes? Le nombre de victimes n’est-il pas assez lourd que pour comprendre qu’en fait nos responsables politico-médiatiques s’en fichent et s’en tiennent à suivre les directives américaines? Qu’attendons-nous pour examiner d’autres formes de résistance et de lutte contre les tenants d’une hégémonie aussi sourde que criminelle? Les initiatives citoyennes des Palestiniens ne nous donnent-elles pas l’exemple? Ne nous éclairent-elles pas assez sur toutes les manières dont nous pouvons résister au rouleau compresseur de la propagande adverse?

Soyons modestes et réalistes: la seule réelle ‘victoire’ dont il soit question et qui puisse s’entendre est bien celle de la résistance hors norme des factions gazaouies et de la population de Gaza qui sont restées debout, dignes et solidaires, encaissant toutes les veuleries et les crimes odieux de tous ceux qui se sont lancés à l’assaut de l’enclave, de près et de loin, en d’autres termes, là-bas et ici. Depuis bientôt 18 ans, rien ne les a fait plier. Ni les menaces, ni la douleur, ni le chagrin, ni les assauts répétés, ni les meurtres massifs enfants compris, ni les tortures, ni les mutilés à vie, ni les bombardements incessants de jour comme de nuit, ni les pires privations de moyens de subsistance élémentaires comme les soins, le pain et jusqu’à l’eau. S’il est donc une ‘victoire’ c’est celle de la dignité des uns contre l’absolue barbarie des autres, dont celle de nos gouvernements.

Le régime terroriste israélien a échoué à éradiquer le Hamas, comme il l’a répété en boucle, et l’image de cet abject régime colonial et de ses dirigeants racistes est désormais vomie largement à travers le monde entier, mais cela ne l’empêche pas de violer comme à son habitude tout accord, y compris le dernier cessez-le-feu, sachant les appuis sur lesquels compter. (https://french.palinfo.com/actualites/2025/01/26/322863/). Et sans que personne n’y mette un terme, poursuivant aussi dorénavant ses lourdes interventions armées en Cisjordanie, soutenu par le feu-vert de l’administration Trump en plus de la complicité sordide de l’Autorité palestinienne et son traître président zombie Mahmud Abbas.

Dans nos pays nantis, à de rares exceptions, le citoyen lambda ignore totalement ce que vivre en pays occupé représente. Il n’en a qu’une vague idée. Les évènements dramatiques qu’endure la population continuellement agressée dans son quotidien lui échappent complètement. Ainsi, il semble ignorer qu’en Palestine c’est une guerre coloniale qui s’y déroule depuis près de 78 ans, avec l’objectif d’en éradiquer le peuple comme ce fut le cas pour les Amérindiens, et non un «conflit» pour le partage d’une terre, comme nombre de médias et d’intervenants en parlent quand ils abordent le sujet. D’autant que la propagande sioniste a recyclé le récit et lui rabâche les oreilles, expliquant qu’il s’agit de récupérer une ‘terre promise’… par Dieu! Et sans parler de l’indifférence de ceux qui ne veulent pas savoir et se replient sur leur petit confort. Mais si par hasard, ce citoyen a entendu parler de «conflit», de «tensions» voire d’«affrontements» qui opposent la résistance palestinienne à l’occupant israélien, il ne peut comprendre ce que cela signifie au jour le jour, tout simplement parce qu’il n’a pas grandi dans une telle réalité. Il a eu la chance de naître dans un pays pacifié… bien souvent sur le dos d’autres pays dont les populations y ont laissé leurs vies. Mais cela aussi, il l’ignore, maintenu dans les récits fallacieux de nos gouvernements et leurs nervis qui n’ont de cesse de vanter les ‘bienfaits’ de la colonisation.

Les médias dominants occidentaux font leur travail de désinformation prenant soin de présenter les Palestiniens comme des sauvages qui ne veulent rien entendre, et les Israéliens comme ayant «droit de se défendre» de ces ‘terroristes’, alors qu’ils en sont les agresseurs et assassins. L’inversion accusatoire dans toute sa splendeur est la signature même du régime terroriste israélien. C’est la marque de fabrique du sionisme. N’est qu’à écouter ceux qui défilent sur les plateaux et nous racontent leur habituelle salade. Et hélas, les médias alternatifs ne sont pas encore suffisamment suivis ni entendus que pour corriger les malversations et la propagande de ces médias toxiques qui s’acharnent à étouffer les voix de la vérité. Ainsi malgré leur lot de victimes innombrables, les Palestiniens sont-ils ramenés à de simples statistiques, anonymes, ayant permis de maintenir la qualification de ces faits criminels sionistes comme appartenant à un «conflit de basse intensité», pour reprendre la terminologie onusienne. Cela parle bien d’un vague «conflit» mais, sauf exception, cela ne dit rien ou si peu de ses victimes. (https://admin.canalblog.com/1293809/write/34459591

Dès lors, et pour commencer, la multitude d’associations soutenant la cause palestinienne de par le monde ne devraient-elles pas s’unir pour exiger que soit revu l’amalgame complice ayant décrété que l’antisionisme est une forme renouvelée de l’antisémitisme, au risque de poursuites pénales? Faire œuvre de clarté concernant cette imposture sémantique devrait être la première étape dans une reprise en mains des militants doublés de juristes pour la cause juste de la décolonisation de la Palestine. Et permettre alors les étapes suivantes à savoir: établir une nette distinction entre judaïsme et sionisme, et donc entre antisémitisme et antisionisme. Ce qui autoriserait ensuite l’établissement de règles claires au niveau du Droit et des relations internationales entre Etats qui auront à se positionner pour savoir s’ils soutiennent un régime sioniste raciste ou non. Et agir en conséquences. Le flou qui s’est immiscé dans cette question est voulu et entretenu, et nous ne pouvons l’ignorer. Il faut non seulement le combattre, mais au vu du génocide qu’il permet, nous devons en exiger la cessation et une clarification immédiate. Il faut sans relâche revenir aux fondamentaux et systématiquement rappeler que c’est bien ‘Israël’ l’occupant et la Palestine l’occupée. C’est donc cette dernière qui selon la Résolution 2621 XXV, du 12.10.1970 des Nations-Unies affirmant «le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance», a tous les droits de se défendre ’’par tous les moyens nécessaires’’, et non l’inverse.

A ceux qui soutiennent les résistants palestiniens, Ahed Tamimi a eu ces mots clairs et sans ambiguïté: ’’Nous ne sommes pas des victimes, mais des combattants pour la liberté. Notre lutte est politique, elle n’est pas religieuse’’.

Elle avait 17 ans, au moment de ces mots… Bel exemple de ce qu’avoir une ‘culture politique’ signifie. Et qui devrait nous encourager à passer à la vitesse supérieure, à savoir: de l’étape des manifestations mondiales actuelles, à celle d’un large et puissant mouvement international organisé de désobéissance civile, jusqu’à ce que nos responsables politiques comprennent notre détermination solidaire avec les Palestiniens. Il y a quantité de pistes à explorer et de choses à faire: bloquer les axes et les ports d’où partent les armes pour le régime génocidaire israélien, organiser des grèves à plusieurs nivaux, exiger que le personnel diplomatique de ce régime terroriste soit expulsé, cesser toute collaboration à tous niveaux avec ce régime colonial, tant sur le plan économique que culturel, etc, etc.

«Indignez-vous!», nous exhortait Stéphane Hessel… «Levez-vous!», nous exhortent les résistants palestiniens.

ESPAÑOL

Autocrítica de los activistas de la causa palestina

ras el acuerdo de alto el fuego arrancado a mediados de enero por la inquebrantable resistencia de Gaza a sus verdugos estadounidenses-israelíes, los titulares han florecido en todas partes celebrando la «victoria» de la resistencia contra el agresor sionista. Y, aunque precario, lo fue, especialmente para aquellos que no tienen otro lugar donde vivir para sus familias, enjaulados durante casi 18 años, sin que el mundo tomara las medidas políticas para sancionar al régimen neonazi sionista del apartheid. Pudimos regocijarnos con ellos en esta relativa calma devuelta después de la ola de violencia y barbaridades genocidas desde el 8 de octubre de 2023.

Pero desde entonces, ¿qué ha pasado realmente? ¿De qué «victoria» se trata? Dentro de unos años, ¿los historiadores que recuerdan este espantoso episodio de una interminable Nakba palestina utilizarán la misma semántica de «victoria» para describir esta frágil tregua, violada repetidamente por los soldados sionistas, antes de ser traicionada unas semanas más tarde, como era de esperar, y en pleno mes de Ramadán, además? Una vez que el lado emocional haya terminado, veamos esta «victoria» con algo de retrospectiva.

Ciertamente, cualquier «victoria» contra un régimen de ocupación es terriblemente sangrienta. Hasta donde sabemos, la oscura historia de la humanidad da testimonio de ello: la factura que pagan los colonizados para liberarse de su ocupante es espantosa. Y en este caso, documentado como nunca antes, la realidad es abrumadora: cientos de miles de víctimas palestinas, la mayoría de las cuales son mujeres y niños, ya han perdido la vida. Un alarmante informe del Ministerio de Salud palestino contabiliza más de 38.000 huérfanos. Casi el 90% de los edificios de la Franja de Gaza han sido alcanzados por los bombardeos israelíes, cuando no reducidos a escombros. El frágil tejido económico, ya privado de una serie de productos prohibidos por Israel, está en ruinas. El desempleo se ha disparado. Las tierras agrícolas están contaminadas por el uso masivo (y prohibido) de uranio empobrecido procedente de los bombardeos. El estado de devastación generalizada de este «campo de concentración» que ya denuncié hace casi 20 años (La Démocratie Mensonge – 2008 – Ed. M. Pietteur) a pesar de las protestas de algunos activistas que consideran inapropiado el uso de tales palabras, aunque desde entonces se haya convertido en «exterminio», confirma la imposibilidad de vivir allí decentemente.

He aquí el testimonio de un hermano palestino de Gaza, durante el alto el fuego: «El alto el fuego entró en vigor el 19 de enero de 2025 y nada ha cambiado para los palestinos de Gaza. Los aviones no tripulados surcan el cielo de Gaza día y noche, no se sale a la calle después de las 7 de la tarde, hace frío por la noche en las casas destruidas.

La situación humanitaria y sanitaria sigue siendo dramática. No hay nada. Ni hospitales, ni centros médicos, ni médicos, ni medicinas. Si los ciudadanos ya no mueren bajo los bombardeos, siguen muriendo por falta de atención y agua potable. La ayuda humanitaria internacional no puede satisfacer la demanda.

El retorno masivo de 500.000 palestinos desplazados hasta ahora plantea serios problemas logísticos. Los camiones de ayuda humanitaria están llegando a la zona norte de la Franja de Gaza. Todavía hay escasez de muchos productos alimenticios como carne, verduras y frutas. (A la fecha no están entrando más camiones, todos los cruces están cerrados y se han reanudado los bombardeos masivos)

Las personas desplazadas que regresan y buscan sus hogares a menudo no tienen nada y se sorprenden por lo que ven, una conmoción que tardará mucho tiempo en sanar. Los servicios municipales están tratando de reparar las carreteras pero es muy difícil porque las redes de agua y luz, las tuberías, todo está destruido, sin mencionar la falta de recursos. Los coches no pueden circular por las carreteras llenas de baches, hay toneladas de escombros que limpiar. – Ziad Medoukh –

Así pues, la Franja de Gaza se ha vuelto inhabitable en el sentido original del término; El Líbano está, desde la decapitación de los altos dirigentes de Hezbolá, invadido por el mismo régimen terrorista israelí sin que su nuevo gobierno oponga una resistencia firme, e incluso se habla de una posible guerra entre el ejército libanés y Hezbolá; Siria está fragmentada y gobernada por un grupo designado como «terrorista» al que Occidente extiende la alfombra roja; Irán está amenazado por todos lados y teme una inminente intervención a gran escala contra el país; Yemen es bombardeado regularmente por la coalición de Estados Unidos, Gran Bretaña y siempre el mismo «Israel». Y, guinda del pastel, el nuevo inquilino de la Casa Blanca, presentado como un «hombre de paz» por los más estúpidos, aceptó la entrega de miles de bombas de alrededor de 1 tonelada cada una, mientras había decretado el cese de toda ayuda exterior durante 90 días; bombardeó Yemen casi 100 veces; amenaza abiertamente las instalaciones nucleares civiles de Irán y no tiene ningún problema en apoyar la organización de la hambruna contra más de 2 millones de palestinos. Y, en el proceso, insta a Jordania, Egipto y otras naciones árabes a prepararse para recibir a los palestinos a quienes quiere obligar a exiliarse para limpiar la tierra… ¡En beneficio de los proyectos americano-israelíes!

Las propias voces palestinas empiezan a preguntarse cómo se vive en semejante campo de ruinas. ¿Cómo podrán los jóvenes reanudar sus estudios cuando la mayoría de las escuelas ya no existen? ¿Cómo podrá la gente tratarse a sí misma cuando la mayoría de los hospitales han sido destruidos? ¿Cómo podrá la población exangüe recuperarse de semejante limpieza étnica? Tras los comunicados triunfales, la realidad, como siempre, se reafirma y, los ciudadanos que lo han perdido todo, se preguntan: y ahora, ¿qué hacemos? Como escribe Rami Abu Jamous, fundador de Gaza-Press: «Estamos en un período de no vida. Y creo que el precio de la liberación de los prisioneros palestinos fue muy alto. Todos consideran que han ganado. Pero puedo decirles que el gran perdedor es el pueblo de Gaza y de Palestina en general «.

El trabajo de autocrítica es siempre difícil. Pero no podemos deshacernos de él. Durante décadas hemos estado haciendo campaña, escribiendo, informando, advirtiendo, agitándonos a nuestro alrededor para advertir y advertir de lo que podría suceder con los palestinos, y no hemos logrado transformar el intento. Por desgracia, ya ha pasado lo peor. Y continúa cada día ante nuestros ojos incrédulos, que no pueden más que llorar al ver nuestras promesas de apoyo a nuestros hermanos y hermanas palestinos reducidas a la nada, sin ser tenidas en cuenta por las autoridades de nuestros Estados que siguen manteniendo relaciones con un régimen genocida, sin pestañear. Incluso hoy en día se permiten arrestar a ciudadanos por el simple hecho de tomar una posición a favor de Palestina y su pueblo que resiste en agonía.

Ante la perspectiva de una situación cada vez más grave en Palestina –y que ahora se extiende a todo el Levante–, ¿no deberíamos empezar a cuestionar nuestros métodos? ¿No deberíamos advertir más que antes que, lejos de ser una «victoria» lograda, esta tregua fue solo una oportunidad para que el régimen terrorista israelí se reorganizara y se rearmara gracias a la nueva administración Trump, antes de nuevas intervenciones? Leyendo las declaraciones de Benjamín Netanyahu y sus partidarios, ¿no es urgente redoblar la prudencia, anticipar y considerar si hay otras formas de acción?). ¿No deberíamos considerar cambiar de marcha? «Hacemos lo que podemos», me dirán. Pero la pregunta no es más bien: dada la gravedad de los hechos, ¿lo estamos haciendo bien? ¿Siguen siendo las formas las correctas? ¿No es el número de víctimas lo suficientemente grande como para entender que, de hecho, a nuestros funcionarios políticos y mediáticos no les importa y se apegan a seguir las directivas de Estados Unidos? ¿A qué esperamos para examinar otras formas de resistencia y lucha contra los proponentes de una hegemonía tan silenciada como criminal? ¿No nos sirven de ejemplo las iniciativas ciudadanas palestinas? ¿No nos iluminan lo suficiente sobre todas las formas en que podemos resistir a la apisonadora de la propaganda opuesta?

Seamos modestos y realistas: la única «victoria» real que se puede entender es la de la extraordinaria resistencia de las facciones de Gaza y del pueblo de Gaza, que se han mantenido en pie, dignos y solidarios, soportando toda la cobardía y los crímenes atroces de todos aquellos que han lanzado un asalto contra el enclave. cerca y lejos, es decir, allí y aquí. Durante casi 18 años, nada los ha doblegado. Ni amenazas, ni dolor, ni tristeza, ni repetidos asaltos, ni asesinatos en masa, incluidos niños, ni torturas, ni mutilaciones de por vida, ni bombardeos incesantes día y noche, ni la peor privación de medios básicos de subsistencia como la atención médica, el pan e incluso el agua. Si hay una «victoria» es la de la dignidad de unos frente a la barbarie absoluta de otros, incluida la de nuestros gobiernos.

El régimen terrorista israelí no ha logrado erradicar a Hamas, como ha repetido una y otra vez, y la imagen de este despreciable régimen colonial y de sus líderes racistas se difunde ahora ampliamente en todo el mundo, pero esto no le impide violar como de costumbre cualquier acuerdo, incluido el último alto el fuego, sabiendo con qué apoyo contar. Y sin que nadie le ponga fin, también continúa ahora con sus fuertes intervenciones armadas en Cisjordania, apoyada en la luz verde de la administración Trump, además de la sórdida complicidad de la Autoridad Palestina y su presidente traidor zombi Mahmud Abbas.

En nuestros países ricos, con raras excepciones, el ciudadano medio desconoce por completo lo que representa vivir en un país ocupado. Sólo tiene una vaga idea. Los dramáticos acontecimientos que sufre la población, que es continuamente atacada en su vida cotidiana, se les escapan por completo. Así, parece ignorar el hecho de que en Palestina se trata de una guerra colonial que se viene librando allí desde hace casi 78 años, con el objetivo de erradicar al pueblo como fue el caso de los amerindios, y no un «conflicto» por el reparto de una tierra, como muchos medios y oradores hablan cuando abordan el tema. Sobre todo porque la propaganda sionista ha reciclado la historia y la arrepienta en sus oídos, explicando que se trata de recuperar una «tierra prometida»… ¡Por Dios! Y ni hablar de la indiferencia de los que no quieren saber y recurren a su poca comodidad. Pero si por casualidad este ciudadano ha oído hablar de «conflictos», «tensiones» o incluso «enfrentamientos» entre la resistencia palestina y el ocupante israelí, no puede entender lo que esto significa en el día a día, simplemente porque no creció en tal realidad. Tuvo la suerte de nacer en un país pacífico… a menudo a costa de otros países cuyas poblaciones han perdido la vida. Pero esto también, ignora, mantenido en las narrativas falaces de nuestros gobiernos y sus matones que nunca dejan de alabar los «beneficios» de la colonización.

Los principales medios de comunicación occidentales hacen su trabajo de desinformación, cuidando de presentar a los palestinos como salvajes que no quieren oír nada, y a los israelíes como si tuvieran el «derecho a defenderse» de estos «terroristas», cuando ellos son los agresores y asesinos. La inversión acusatoria en todo su esplendor es la firma misma del régimen terrorista israelí. Este es el sello distintivo del sionismo. Basta con escuchar a los que desfilan por los platós y nos cuentan su ensalada habitual. Y, por desgracia, los medios alternativos aún no son lo suficientemente seguidos o escuchados como para corregir la malversación y la propaganda de estos medios tóxicos que están decididos a sofocar las voces de la verdad. Así, a pesar de su cuota de innumerables víctimas, los palestinos se ven reducidos a simples estadísticas anónimas, que han permitido mantener la calificación de estos actos criminales sionistas como pertenecientes a un «conflicto de baja intensidad», para usar la terminología de la ONU. Esto habla de un «conflicto» vago pero, con pocas excepciones, no dice nada o dice muy poco sobre sus víctimas.

Por lo tanto, y para empezar, ¿no deberían unirse la multitud de asociaciones que apoyan la causa palestina en todo el mundo para exigir una revisión de la amalgama cómplice que ha decretado que el antisionismo es una forma renovada de antisemitismo, a riesgo de ser enjuiciado penalmente? Esclarecer esta impostura semántica debería ser el primer paso para recuperar el control de los activistas y juristas por la justa causa de la descolonización de Palestina. Y luego permitir los siguientes pasos, a saber: establecer una clara distinción entre el judaísmo y el sionismo, y por lo tanto entre el antisemitismo y el antisionismo. Esto permitiría el establecimiento de reglas claras a nivel de derecho y de relaciones internacionales entre Estados que tendrán que posicionarse sobre si apoyan o no a un régimen sionista racista. Y actuar en consecuencia. La vaguedad que se ha deslizado en este tema es deliberada y mantenida, y no podemos ignorarla. No sólo hay que combatirlo, sino que, en vista del genocidio que permite, hay que exigir que se le ponga fin y que se esclarezca de inmediato. Debemos volver implacablemente a los fundamentos y recordarnos sistemáticamente a nosotros mismos que, en efecto, es «Israel» el que ocupa y Palestina la que está ocupada. Por lo tanto, es este último el que, según la Resolución 2621 XXV de las Naciones Unidas del 12.10.1970 que afirma «el derecho inherente de los pueblos coloniales a luchar por todos los medios necesarios contra las potencias coloniales que reprimen sus aspiraciones a la libertad y a la independencia», tiene todo el derecho a defenderse «por todos los medios necesarios», y no al revés.

A aquellos que apoyan a los combatientes de la resistencia palestina, Ahed Tamimi tuvo estas palabras claras e inequívocas: «No somos víctimas, sino luchadores por la libertad. Nuestra lucha es política, no religiosa. »

Tenía 17 años en el momento de estas palabras… Un buen ejemplo de lo que significa tener una ‘cultura política’. Y uno que debería animarnos a subir una marcha, desde la etapa de las actuales protestas globales, a la de un amplio y poderoso movimiento internacional organizado de desobediencia civil, hasta que nuestros líderes políticos entiendan nuestra determinación de solidarizarnos con los palestinos. Hay muchas vías por explorar y cosas por hacer: bloquear las carreteras y los puertos de los que salen las armas del régimen genocida israelí, organizar huelgas de varios niveles, exigir que se expulse al personal diplomático de este régimen terrorista, cesar toda colaboración a todos los niveles con este régimen colonial, económico, cultural y de otro tipo.

Indignaos», nos instó Stéphane Hessel… «¡Levántate!», nos instan los combatientes de la resistencia palestina.

Por Daniel Vanhove.